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Une grossesse différente ?

13 Mars 2015, 15:23pm

Publié par Mlle Bleue

Nous avons toujours voulu une famille nombreuse. Même si je me trouve souvent (mais de moins en moins tout de même) dépassée avec mes deux loulous il était clair que nous agrandirions encore notre famille.

Début janvier j'ai fait un test de grossesse : positif ! Bizarrement j'avais du mal à y croire. Cela me semblait trop beau pour être vrai. Les tests peuvent-ils se tromper ? J'ai refait un test une semaine plus tard : positif ! C'était donc confirmé, j'étais enceinte pour la troisième fois.

Fin janvier j'avais rendez-vous avec mon gynécologue. Il me fait donc une échographie. Et là apparaît une poche mais sans embryon dedans. Je ne peux même pas dire que cela m'a fait un choc. Je pourrais presque dire que je m'attendais à ce qu'il m'annonce une mauvaise nouvelle. Il me rassure en me disant que c'est sans doute trop tôt dans la grossesse pour voir "quelque chose". En lui tirant les vers du nez j'apprends aussi qu'il est possible qu'il n'y ait pas du tout du bébé... Il me prescrit une prise de sang et me donne rendez-vous deux semaines plus tard. Je fais la prise de sang le jour même et commence mon attente. C'était un mercredi. Le samedi il me laisse un message sur mon répondeur en me disant qu'il avance notre rendez-vous à dans la semaine . Bon... Bonne ou mauvaise nouvelle ? Je préfère me blinder et me dire que c'est une mauvaise nouvelle.

Les jours sont longs et l'attente un peu difficile. Le jour du rendez-vous arrive. Pas de pot, mon chéri qui devait m'accompagner est en déplacement et mes deux loulous ont la gastro et viennent donc avec moi. Je me sens nauséeuse depuis peu mais je préfère mettre ça sur le compte de la gastro qui traîne. Je m'allonge pour l'écho. Et là, clairement, apparaît un bébé, un tout petit bébé de 3mm. J'entends son cœur battre. De nouveau je n'ose pas y croire. Je suis tellement heureuse ! Je suis enceinte d'un mois. J'appelle la secrétaire pour prendre les rendez-vous ultérieurs.

Pour mes précédentes grossesses, je n'étais pas nauséeuse, j'étais tout simplement malade. Pendant trois mois, du matin au soir, malade. Ce n'est pas le cas cette fois-ci. La nourriture me dégoûte, je ne cuisine que des pâtes (pour le plus grand plaisir de Doudou !), mais je ne vomis pas. Je regarde mon bidon et j'essaye de me convaincre qu'il a l'air déjà plus rond.

Et puis en fin de semaine dernière je sens qu'il se passe quelque chose. Quelque chose que je n'ai pas ressenti pendant mes deux autres grossesses. Quelque chose qui me fait appeler mon gynéco. Il me donne un rendez-vous entre deux consultations. Cette fois-ci mon chéri est là, à côté de moi. Le gynéco ne met pas longtemps avant de m'annoncer qu'il n'y a plus d'activité cardiaque. Par ailleurs le fœtus semblait avoir des malformations. C'est d'ailleurs sans doute pour cela que la grossesse s'est arrêtée. La nature est bien faite. Plutôt que de nous mettre devant un choix terrible, la nature prend la décision toute seule. J'ai beau être convaincue que c'est très bien comme ça le coup est quand même un peu dur à encaisser. Mon bidon ne me parait d'un coup plus si rond. Je ne suis plus deux. Je me retrouve juste moi. Je trouve ça injuste. Mais d'un autre côté je pense à mes deux loulous et quelque part je suis contente que ça m'arrive maintenant. Je les ai eux. Et j'ai mon chéri qui est d'un soutien sans faille. Non, je ne suis pas toute seule.

Je voulais être enceinte, je voulais ce bébé, mais pas à n'importe quel prix. La patience est loin d'être ma plus grande qualité, au contraire. Je dirais même que j'ai plutôt du mal à gérer l'attente. Je sais maintenant que je vais devoir attendre plus que ce que je ne pensais avant de sentir mon bébé bouger en moi, d'accoucher, de tenir un nourrisson contre moi. Mais ce n'est pas grave. J'étais triste et en colère vendredi dernier. Je ne le suis plus. Quand on apprend sa grossesse on se demande toujours quel sera le bon moment pour l'annoncer. Il ne faut pas que ce soit trop tôt au cas où. Au cas où. On en reste là. La fin de la phrase est presque taboue. Je le dis. Au cas où il y aurait une fausse couche. Je trouve que passer cela sous silence peut être douloureux pour celles qui le vivent, car contrairement à un accouchement, on se retrouve seule. Seule à gérer son corps, ses émotions. Je n'ai pas été toute seule et cela m'a énormément aidé. Aujourd'hui je me sens bien, extraordinairement bien. C'est pourquoi je vous raconte tout ça.

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